Methods
Une méthode est un morceau de code qui exécute une ou plusieurs actions. Une méthode est composée de plusieurs lignes d’instructions. Une instruction exécute une action, et peut être simple ou complexe. Cette ligne peut être aussi longue que vous voulez (elle peut comporter jusqu’à 32 000 caractères, ce qui est normalement suffisant pour la plupart des instructions).
La taille maximale d'une méthode est limitée à 2 Go de texte ou à 32 000 lignes de code.
Types de méthodes
Dans le langage 4D, il existe plusieurs catégories de méthodes. La catégorie dépend de la façon dont on peut les appeler :
Type | Contexte d'appel | Accepte des paramètres | Description |
---|---|---|---|
Méthode | À la demande, lorsque le nom de la méthode projet est appelé (voir Appel de méthodes de projet) | Oui | Peut contenir du code pour exécuter des actions personnalisées. Une fois que votre méthode projet est créée, elle devient partie intégrante du langage du projet. |
Méthode objet (widget) | Automatique, lorsqu'un événement implique l'objet auquel la méthode est associée | Non | Propriété d'un objet formulaire (également appelé widget) |
Méthode formulaire | Automatique, lorsqu'un événement implique le formulaire auquel la méthode est associée | Non | Propriété d'un formulaire. Vous pouvez utiliser une méthode formulaire pour gérer les données et les objets, mais il est généralement plus simple et plus efficace d'utiliser une méthode objet dans ces cas de figure. |
Trigger (ou méthode table) | Automatique, chaque fois que vous manipulez les enregistrements d'une table (Ajouter, Supprimer, Modifier) | Non | Propriété d'une table. Les triggers sont des méthodes qui peuvent éviter les opérations 'illégales' effectuées avec les enregistrements de votre base. |
Méthode base | Automatique, lorsqu'un événement se produit sur la session de travail | Oui (prédéfini) | Il existe 16 méthodes base dans 4D. Voir la section Méthodes bases |
Le langage 4D prend également en charge les fonctions de classe (Class functions), qui peuvent être appelées dans le contexte d'une instance d'objet. Les fonctions de classe peuvent être intégrées (par exemple
collection.orderBy()
ouentity.save()
), ou créées par le développeur 4D.
Méthodes projet
Une méthode projet peut tenir les rôles suivants, en fonction de la manière dont elle est exécutée et utilisée :
- Sous-routine
- Objet formule
- Méthode de menu
- Méthode de gestion de process
- Méthode de gestion d’événements et d'erreurs
Sous-routines
Une sous-routine est une méthode projet qui peut être considérée comme une méthode asservie. D’autres méthodes lui demandent d’effectuer des tâches. Une sous-routine qui retourne une valeur est appelée une fonction.
Lorsque vous créez une méthode projet, elle devient partie intégrante du langage du projet dans lequel elle a été créée. Vous pouvez alors l'appeler à partir d'autres méthodes (méthode projet, méthode objet, etc.) de la même manière que vous appelez les commandes intégrées de 4D. Une méthode projet utilisée de cette manière est appelée une sous-routine.
L'utilisation de sous-routines procure les avantages suivants :
- Réduction du code répétitif,
- Clarification des méthodes,
- Modification plus facile des méthodes,
- Création de code modulaire
Imaginons par exemple que vous travaillez sur un projet de clients. A mesure que vous construisez le projet, vous vous apercevez que vous répétez souvent certaines tâches, telles que la recherche d’un client et la modification de son enregistrement. Le code nécessaire à l’accomplissement de cette opération pourrait être :
// Recherche d'un client
QUERY BY EXAMPLE([Clients])
// Sélection du formulaire entrée
FORM SET INPUT([Clients];"Saisie de données")
// Modification de l'enregistrement du client
MODIFY RECORD([Clients])
Si vous n’utilisez pas de sous-routines, vous devrez écrire ce code à chaque fois que vous voudrez modifier l’enregistrement d’un client. Si cette opération est réalisée dans dix endroits différents de votre projet, vous devrez la réécrire dix fois. Grâce aux sous-routines, vous ne l ’écrirez qu’une seule fois en tout. C’est le premier avantage des sous-routines : réduire la quantité de code à écrire.
Si le code ci-dessus était une méthode projet appelée MODIFY_CUSTOMER
, vous l’exécuteriez simplement en inscrivant son nom dans une autre méthode. Par exemple, pour modifier l’enregistrement d’un client puis l’imprimer, vous n’auriez qu’à écrire :
MODIFY_CUSTOMER
PRINT SELECTION([Customers])
Cette possibilité simplifie énormément vos méthodes. Dans l’exemple ci-dessus, il n’est pas nécessaire de savoir comment fonctionne la méthode MODIFY_CUSTOMER
, mais uniquement ce qu’elle fait. C’est le deuxième avantage que vous pouvez tirer de l’utilisation de sous-routines : la clarification de votre code. Ainsi, ces méthodes deviennent en quelque sorte des extensions du langage de 4D.
Si vous devez modifier votre mode de recherche des clients, comme dans notre exemple, il vous suffit de modifier une seule méthode, et non dix. C’est un autre avantage des sous-routines : faciliter les modifications de votre code.
Avec les sous-routines, vous rendez votre code modulaire. Cela signifie simplement que vous dissociez votre code en modules (sous-routines), chacun d’entre eux effectuant une tâche logique. Examinez le code suivant, tiré d’un projet de gestion de compte courant :
FIND_CLEARED _CHECKS // Rechercher les chèques émis
RECONCILE_ACCOUNT // Rapprocher le compte
PRINT_CHECK_BOOK_REPORT // Imprimer un relevé
Même pour quelqu’un qui ne connaît pas le projet, le code est clair. Il n’est pas nécessaire d’examiner chaque sous-routine. Elles peuvent contenir de nombreuses lignes d’instructions et effectuer des opérations complexes, mais l ’important est ce qu’elles font. Nous vous conseillons de découper votre code en tâches logiques, ou modules, à chaque fois que c’est possible.
Objet formule
Vous pouvez encapsuler vos méthodes projets dans les objets formule et les appeler à partir de vos objets.
Les commandes Formula
ou Formula from string
vous permettent de créer des objets formule natifs que vous pouvez encapsuler dans des propriétés d'objets. Vous pouvez ainsi implémenter des méthodes d'objets personnalisées.
Pour exécuter une méthode stockée dans une propriété d'objet, utilisez l'opérateur ( ) après le nom de la propriété. Par exemple :
//myAlert
ALERT("Hello world!")
myAlert
peut ensuite être encapsulé dans n'importe quel objet et peut être appelé :
C_OBJECT($o)
$o:=New object("custom_Alert";Formula(myAlert))
$o.custom_Alert() //affiche "Hello world!"
La syntaxe avec des crochets est également prise en charge :
$o["custom_Alert"]() //affiche "Hello world!"
Vous pouvez appeler votre formule en lui passant des paramètres $1, $2, etc., tout comme pour les méthodes projet de 4D :
//méthode fullName
C_TEXT($0;$1;$2)
$0:=$1+" "+$2
Vous pouvez encapsuler fullName
dans un objet :
C_OBJECT($o)
$o:=New object("full_name";Formula(fullName))
$result:=$o.full_name("John";"Smith")
//$result = "John Smith"
// équivalent à $result:=fullName("param1";"param2")
Lorsqu'elles sont associées à la fonction This
, ces méthodes objets vous permettent d'écrire du code générique très puissant. Par exemple :
//méthode fullName2
C_TEXT($0)
$0:=This.firstName+" "+This.lastName
La méthode agit ensuite comme un nouvel attribut calculé qui peut être ajoutée aux autres attributs :
C_OBJECT($o)
$o:=New object("firstName";"Jim";"lastName";"Wesson")
$o.fullName:=Formula(fullName2) //ajouter la méthode
$result:=$o.fullName()
//$result = "Jim Wesson"
A note que même si elle n'a pas de paramètres, une méthode objet devant être exécutée doit être appelée avec des parenthèses ( ). Appeler uniquement la propriété retournera une nouvelle référence à la formule (elle ne sera pas exécutée) :
$o:=$f.message //retourne l'objet formule en $o
Méthodes de menu
Une méthode de menu est appelée lorsque la commande de menu personnalisé à laquelle elle est associée est sélectionnée. Vous assignez la méthode à la commande de menu dans l’éditeur de menus de 4D. Lorsque l’utilisateur sélectionne la commande de menu, la méthode est exécutée. En créant des menus personnalisés qui appellent des méthodes de menu qui exécutent des actions spécifiques, vous créez des interfaces personnalisées pour vos applications de bureau.
Les commandes de menus personnalisés peuvent déclencher une ou plusieurs actions. Par exemple, une commande de menu de saisie d’enregistrements peut appeler une méthode effectuant deux actions : afficher le formulaire entrée approprié et appeler la commande AJOUTER ENREGISTREMENT
jusqu’à ce que l’utilisateur annule la saisie de nouveaux enregistrements.
L’automatisation de séquences d’actions est une possibilité très puissante du langage de programmation de 4D. A l’aide des menus personnalisés, vous pouvez automatiser des séquences de tâches, vous permettez aux utilisateurs de naviguer plus facilement dans votre application.
Méthodes de gestion de process
Une méthode projet est une méthode projet appelée lorsqu’un process est démarré. Le process existera tant que la méthode sera en cours d'exécution. A noter qu'une méthode de menu associée à une commande de menu pour laquelle la propriété Démarrer un nouveau process est sélectionnée, est aussi la méthode de gestion de process pour le process créé.
Méthodes de gestion d’événements et d'erreurs
Une méthode de gestion d’événements est une méthode dédiée à la gestion des événements, qui s'exécute dans un process différent de celui de la méthode de gestion des process. Généralement, pour la gestion des événements, vous pouvez laisser 4D faire le gros du travail. Par exemple, lors de la saisie de données, 4D détecte les clics souris et les touches enfoncées, puis appelle les méthodes objet et formulaire correspondantes, vous permettant ainsi de prévoir dans ces méthodes les traitements appropriés aux événements. Pour plus d'informations, reportez-vous à la description de la commande APPELER SUR EVENEMENT
.
Une méthode de gestion d’erreurs est une méthode projet d'interruption. Elle s'exécute à l'intérieur du process dans lequel elle a été installée à chaque fois qu'une erreur se produit. Pour plus d'informations, reportez-vous à la description de la commande APPELER SUR ERREUR
.
Méthode projet récursives
Des méthodes projet peuvent s'appeler les unes les autres. Par exemple :
- Une méthode A peut appeler une méthode B, qui appelle A, donc A appelle B de nouveau, etc.
- Une méthode peut s'appeler elle-même.
Cela s'appelle la récursivité. Le langage de 4D supporte pleinement la récursivité.
Examinons l'exemple suivant : Supposons que vous disposiez d'une table [Friends and Relatives]
composée de cet ensemble de champs extrêmement simplifié :
[Amis et parents]Nom
[Amis et parents]Enfant'Nom
Pour cet exemple, nous supposons que les valeurs des champs sont uniques (il n'existe pas deux personnes avec le même nom). A partir d'un nom, vous voulez écrire la phrase “Un de mes amis, Pierre, qui est le rejeton de Paul qui est le rejeton de Martine qui est le rejeton de Robert qui est le rejeton de Gertrude, fait cela pour gagner sa vie !” :
- Vous pouvez procéder de la manière suivante :
$vsName:=Request("Saisissez le nom :";"John")
Si(OK=1)
QUERY([Amis et parents];[Amis et parents]Nom=$vsNom)
If(Records in selection([Amis et parents])>0)
$vtHistoireComplète:="Un de mes amis, "+$vsName
Repeat
QUERY([Amis et parents];[Amis et parents]Enfant'Nom=$vsName)
$vlResultRecherche:=Records in selection([Amis et parents])
If($vlResultRecherche>0)
$vtHistoireComplète:=$vtHistoireComplète+" qui est le rejeton de "+[Amis et parents]Nom
$vsName:=[Amis et parents]Nom
End if
Until($vlResultRecherche=0)
$vtHistoireComplète:=$vtHistoireComplète+", fait cela pour gagner sa vie !"
ALERT($vtHistoireComplète)
End if
End if
- Vous pouvez également procéder ainsi :
$vsName:=Request("Saisissez le nom :";"John")
If(OK=1)
QUERY([Amis et parents];[Amis et parents]Nom=$vsName)
If(Records in selection([Amis et parents])>0)
ALERT("Un de mes amis, "+Généalogie de($vsName)+", fait cela pour gagner sa vie !")
End if
End if
en utilisant la fonction récursive Généalogie de
suivante :
// Méthode projet Généalogie de
// Généalogie de ( Chaîne ) -> Texte
// Généalogie de ( Nom ) -> Partie de la phrase
$0:=$1
QUERY([Amis et parents];[Amis et parents]Enfant'Nom=$1)
If(Enregistrements trouves([Amis et parents])>0)
$0:=$0+" qui est le rejeton de "+Généalogie de([Amis et parents]Nom)
End if
Vous notez que la méthode Généalogie de
s'appelle elle-même.
La première manière de procéder utilise un algorithme itératif. La seconde manière utilise un algorithme récursif.
Lorsque vous implémentez du code pour traiter des cas comme celui décrit ci-dessus, vous aurez toujours le choix entre écrire des méthodes utilisant des algorithmes itératifs ou récursifs. Typiquement, la récursivité fournit un code plus concis, plus facile à lire et à maintenir, mais elle est facultative.
Dans 4D, la récursivité est typiquement utilisée pour :
- Traiter les enregistrements de tables liées les unes aux autres de la même manière que décrit dans l'exemple ci-dessus.
- Naviguer parmi les documents et les dossiers de votre disque à l'aide des commandes
LISTE DES DOSSIERS
etLISTE DES DOCUMENTS
. Un dossier peut contenir des dossiers et des documents, les sous-dossiers peuvent eux-mêmes contenir des dossiers et des documents, etc.
Important : Les appels récursifs doivent toujours se terminer à un moment donné. Dans l'exemple ci-dessus, la méthode Généalogie de
cesse de s'appeler elle-même lorsque la recherche ne trouve plus d'enregistrement. Sans ce test conditionnel, la méthode s'appellerait indéfiniment et 4D pourrait au bout d'un certain temps retourner l'erreur “La pile est pleine” car le programme n'aurait plus assez de place pour "empiler" les appels (ainsi que les paramètres et les variables locales utilisés dans la méthode).